À la découverte des hameaux de Vallouise et Pelvoux
“On croit connaître les hameaux de Vallouise et Pelvoux en y accédant par la route. Mais les aborder par les sentiers est une tout autre découverte. Sans parler du plaisir de marcher sur des sentiers un peu oubliés.” Marie-Geneviève Nicolas, garde-monitrice au Parc national des Écrins
Description
De la Maison du Parc, suivre la route pour Puy Saint Vincent.
- Prendre le sentier à gauche pour Les Parchers puis suivre cette direction. La piste surplombe la Gyronde puis parvient à un pont en contrebas du hameau du Grand Parcher. Franchir ce pont puis traverser la D994E (prudence) et remonter la petite route accédant à ce hameau.
- Un peu au-dessus de la chapelle, prendre un sentier sur la gauche pour parvenir à Petit Parcher. Prendre la route sur la droite pendant un court moment.
- Emprunter le sentier pour La Casse. À la Casse, remonter pour aller prendre, au sommet des maisons, le sentier qui mène au Rocher Pointu. Plus loin, continuer tout droit en direction de Rif Paulin et de Pelvoux - Le Sarret. Traverser le torrent de Rif Paulin au-dessus d’un seuil puis continuer le long du canal.
- Descendre en direction de Pelvoux - Le Poët. En bas du hameau, franchir le torrent de la Juliane par une petite route puis descendre sur la D994E.
- Traverser la D994E (prudence) pour prendre le chemin situé en face rejoignant le torrent du Gyr. Rester en rive gauche et suivre le chemin rejoignant Vallouise.
- Franchir le Gyr pour aller rive droite et continuer à le longer en passant vers le camping afin de retrouver la Maison du Parc
- Départ : Maison du Parc, Vallouise
- Arrivée : Maison du Parc, Vallouise
- Communes traversées : Vallouise-Pelvoux
Les 26 patrimoines à découvrir
- Faune
L’oiseau solaire
Qui est donc cet oiseau solaire ? Il est royal, l’aigle bien sûr ! Si ici il permet d’indiquer l’heure, dans la nature, tout autour, il chasse les marmottes. Mais qu’advient-il en hiver où les marmottes hibernent au fond de leur terrier ? C’est période de disette. Un lièvre ou un lagopède fait l’affaire et surtout des cadavres de chamois, n’ayant pu résister à l’hiver ou morts dans une avalanche.
- Faune
La sittelle torchepot
Avec ses cris sonores, ce petit acrobate se fait remarquer. Un dos gris bleu, un poitrail orangé, un bandeau noir sur l’œil, elle descend le long des troncs tête en bas à la recherche d’insectes. Elle niche dans de vieux trous de pics, mais si l’entrée est trop grande, elle en réduit le diamètre à l’aide de boue, pour protéger ses petits des prédateurs. D’où son nom de torchepot !
- Flore
Le frêne
Même en hiver, on peut reconnaître le frêne à ses gros bourgeons noirs. Ses feuilles sont composées. Espèce pionnière, poussant facilement, le frêne a toujours accompagné l’homme dans la vie d’autrefois : son feuillage était utilisé pour nourrir le bétail et son bois dur et flexible pour la réalisation de différents objets tels que des manches d’outils. Son nom se retrouve d’ailleurs souvent dans la toponymie : Freissinières (Frêne noir), le Freney… preuve de son importance pour les hommes.
- Faune
L'hélice des Alpes
Sur le talus humide en bordure du ruisseau, caché dans les herbes, se trouve un escargot à la belle coquille mordorée et mouchetée de brun, ornée d'une bande spiralée sombre. Son corps est noir. L'hélice des Alpes n'est pas un escargot très commun et, comme son nom l'indique, il est inféodé aux Alpes. C'est une sous-espèce de l'Hélice des bois, qui est un escargot présent sur toute l'Europe.
- Flore
Géranium des bois
Le sentier est bordé de grosses touffes d'une plante aux fleurs violettes, le géranium des bois. Les feuilles sont palmées et divisées en 5 à 7 lobes incisés-dentés. Cette plante commune vit dans les prairies et les bois frais. Les « géraniums » des balcons sont en réalité des pélargoniums, lointains cousins originaires d'Afrique du Sud et cultivés à des fins ornementales.
- Histoire
La Gyronde
Une des particularités du cours d'eau qui draine toute la vallée, du glacier blanc à la Durance, est qu'à chaque confluence, il change de nom ! D'abord torrent du Glacier Blanc, il devient torrent de Saint-Pierre, puis torrent d'Ailefroide, Gyr et enfin Gyronde ! Jusqu'au 12ème siècle, il se nommait sur toute sa longueur Gérendoine, nom provenant d'une racine très ancienne signifiant « rivière des rochers » . Puis il a changé de nom plusieurs fois, et la Gyronde ne représente plus qu'un fragment de la rivière.
- Eau
La Gyronde
Non, non, nous ne sommes pas dans le sud-ouest ! La Gyronde (avec un « y » !) est la rivière s’écoulant entre Vallouise et l’Argentière-La Bessée, où elle se jette dans la Durance. Elle est issue des torrents du Gyr et de l’Onde qui confluent à Vallouise.
- Petit patrimoine
Le hameau de Parcher
Le hameau de Grand Parcher est construit sur le cône de déjection du torrent du Grand Parcher, de part et d’autre de celui-ci. Il regroupe plusieurs maisons anciennes et la chapelle Saint-André, datée du XVIIème siècle. Sur l’un des deux cadrans solaires peints sur ses murs, la devise : (HORA) INCERTA CUNTIS, ULTIMA MULTIS (Cette heure est incertaine pour tous, la dernière pour beaucoup). À méditer ! - Flore
L’échinops à tête ronde
Au bord du sentier, pousse une grande plante aux feuilles assez larges et peu épineuses, aux inflorescences toute rondes, blanchâtres ou bleu très pâle : c’est l’échinops à tête ronde, plante peu commune. C’est la cousine de l’échinops ritro, que l’on voit partout dans les lieux secs. Celle-ci a des inflorescences bleutées, des feuilles piquantes et est plus petite.
- Faune
La coronelle lisse
La coronelle lisse est une couleuvre qui a la mauvaise idée de ressembler à une vipère aspic, ce qui lui vaut d’être tuée à tort et à travers. Rappelons cependant que la vipère aspic, comme la coronelle lisse, sont des espèces protégées. Nous la reconnaissons notamment par son bandeau noir sur l’œil, et bien sûr par sa pupille ronde (ce qui permet de distinguer les couleuvres des vipères qui ont une pupille en fente).
- Flore
Le raisin d’ours
Le sol de la pinède est tapissé d’un sous-arbrisseau rampant aux feuilles persistantes, ovales et vernissées. Au printemps, le raisin d’ours donne de jolies petites fleurs en forme de grelot, blanches bordées de rose. Elles vont donner des baies rouges, comestibles mais farineuses. Les ours les apprécient, d’où son nom. C’est une plante bien adaptée à la sécheresse.
- Faune
L’ascalaphe soufré
Un drôle d’insecte mi-papillon mi-libellule, aux grandes antennes noires, aux ailes transparentes teintées de jaune ou de blanc et aux nervures bien marquées, vole sur la prairie aux heures chaudes de la journée. C’est l’ascalaphe soufré. Les ascalaphes font partie de la famille des névroptères et sont cousins des fourmilions et des chrysopes. Ce sont des prédateurs de petits insectes, surtout des mouches.
- Eau
Les ouvrages RTM
Des barrages de correction torrentielle ont été construits par le RTM (Restauration des Terrains en Montagne), un service de l’ONF (Office National des Forêts). Ces ouvrages visent à limiter l’érosion et les crues des torrents. Le RTM est un service déjà ancien, né à la fin du XIXème siècle. À cette époque, les versants étaient beaucoup moins boisés qu’actuellement et l’érosion très grande.
- Flore
Le lis martagon
Dans la forêt, on peut souvent admirer le lys martagon. Cette superbe plante a de grandes fleurs pendantes aux pétales recourbés, roses mouchetés de pourpre, laissant apparaître les étamines orangées. Ses feuilles sont allongées et verticillées. Elle pousse dans les prairies et bois frais et, bien que commune ici, est rare dans bien des régions françaises. Sa cueillette est d’ailleurs interdite ou réglementée.
- Flore
Le cirse de Montpellier
Le long du canal pousse une grande plante, une sorte de chardon qui ne pique pas, le cirse de Montpellier. Ses feuilles ovales et pointues sont bordées de grands cils raides mais non piquants. Ses fleurs sont roses. En France, elle n’est présente que dans les Alpes et les Pyrénées ainsi que dans quelques départements du sud. Liée aux zones humides, cette espèce s’est raréfiée dans de nombreuses régions en raison des atteintes portées à son milieu.
- Flore
La carline à feuilles d'acanthe
Ce versant exposé à l’ouest est chaud. Le sol y est rocailleux. La végétation traduit bien cette situation : ici poussent la lavande à feuilles étroites et la Carline à feuilles d’acanthe. Cette dernière ressemble à un gros soleil avec son capitule très grand et devenant vite doré et ses feuilles rayonnant tout autour. Elle était souvent accrochée sur les portes des maisons… mieux vaut la laisser illuminer les prairies rocailleuses ! - Eau
Le rôle des canaux
Irrigation des prairies et des jardins individuels, conservation des traditions, maintien du lien social grâce aux corvées des canaux entre habitants, aménagement des canaux pour offrir des balades aux touristes et locaux… Les canaux ont une pluralité de rôles d’où l’intérêt de les conserver et de les entretenir.
- Faune
Les larves d'insectes aquatiques
Tandis que les kayak voguent sur les flots (!), d'autres en dessous s'accrochent ... Les larves de certains insectes sont aquatiques, employant toutes sortes de stratégies pour ne pas se laisser emporter par le courant : forme aplatie pour se glisser sous les galets, crochets, ventouses, filets de soie pour s'y fixer … Ce stade larvaire peut durer plusieurs années pour une vie d'adulte ailé très courte, parfois juste le temps de se reproduire …
- Flore
Le tremble
Sur la droite, un bosquet de trembles, au tronc lisse et verdâtre, aux feuilles arrondies et crénelées prenant de magnifiques couleurs à l'automne. Le pétiole (la « queue ») des feuilles du tremble est aplati et tordu, aussi offre t-il une prise au moindre souffle d'air, ce qui a pour effet de faire « trembler » le feuillage !
- Faune
Le cincle plongeur
Perché sur un bloc au milieu de la rivière, un oiseau trapu, à la queue courte, brun avec une grande bavette blanche, se balance de haut en bas avec la queue dressée. Puis il plonge et ne réapparaît que quelques instants plus tard. Cet oiseau chasse ainsi, plongeant puis marchant à contre-courant au fond de l'eau en quête de larves aquatiques d’insectes, de petits crustacés ou petits poissons, soulevant les galets avec son bec pour les déloger.
- Flore
La forêt au bord de l'eau
Ce petit bois est un lambeau de la forêt naturelle poussant au bord de l'eau, nommée ripisylve. Cette forêt se réduisant partout car détruite par l'urbanisation, est composée d'aulnes, de saules, de frênes, auxquels s'ajoutent peupliers, bouleaux, trembles… - Faune
La truite
Mais que pêche le pêcheur ? La truite fario, bien sûr ! C'est le poisson de montagne par excellence, au corps fuselé pour mieux résister au courant, à la robe claire mouchetée de noir et de rouge. Elle vit dans les eaux froides et riches en oxygène.
- Faune
Le cincle plongeur
Perché sur un bloc au milieu de la rivière, un oiseau trapu, à la queue courte, brun avec une grande bavette blanche, se balance de haut en bas avec la queue dressée. Puis il plonge et ne réapparaît que quelques instants plus tard. Cet oiseau chasse ainsi, plongeant puis marchant à contre-courant au fond de l'eau en quête de larves aquatiques d’insectes, de petits crustacés ou petits poissons, soulevant les galets avec son bec pour les déloger.
- Faune
Le gerris
De drôles de bestioles glissent sur l’eau par saccades : des gerris, insectes proches des punaises. En bons insectes, ils ont 6 pattes, mais c’est avec les pattes intermédiaires et postérieures, munies de poils les rendant hydrofuges, qu’ils « patinent » sur l’eau. Ce sont des carnassiers et tout ce qui est à la surface de l’eau, mort ou vif, est bon à manger ! Ils attrapent leurs proies avec les pattes antérieures et les sirotent tranquillement avec leur puissant rostre !
- Faune
La grenouille rousse
La grenouille rousse s'adapte à l'altitude et peut profiter de l'eau jusqu'à 2800 m. Elle est capable de subsister à la rudesse hivernale en se mettant à l'abri du gel sous un rocher, une souche... Cet amphibien est la grenouille la plus commune en montagne et est reconnaissable à son masque chocolat qui met en valeur ses yeux d'or. À noter, la croissance des têtards est lente, ce n'est qu'au bout de deux ans qu'ils deviennent adultes.
- Histoire
La Maison du Parc de Vallouise
Rénovée en 2014, la Maison du Parc abrite les bureaux du personnel du Parc travaillant localement ainsi qu’une vaste surface d’accueil des visiteurs.
Elle propose une exposition permanente interactive invitant à la découverte du territoire et de ses patrimoines, un espace d'exposition temporaire à l'étage, ainsi qu'une salle audiovisuelle (projections et conférences).
Sa labellisation Tourisme et Handicap est en cours.
L’entrée est gratuite ainsi que la plupart des animations.
Météo
Profil altimétrique
Zones de sensibilité environnementale
Circaète Jean-le-Blanc
Nidification du Circaète-Jean-le-Blanc
Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec le Circaète-Jean-le-Blanc en période de nidification sont principalement les pratiques aériennes comme le vol libre ou le vol motorisé.
Merci d’essayer d’éviter la zone ou de rester à un distance minimale de 300m sol quand vous la survolez soit 1790m d'altitude !
- Domaines d'activités concernés :
- Aerien, Manifestation sportive
- Périodes de sensibilité :
- marsavr.maijuinjuil.aoûtsept.
- Contact :
- Parc National des Écrins
Julien Charron
julien.charron@ecrins-parcnational.fr
Recommandations
Il est possible de ne faire que des parties de cette boucle. En particulier, au Rif Paulin, il est possible de redescendre par Pra Peyron sur Vallouise ou au contraire, en se garant au parking du cimetière de Vallouise, de partir de Rivière Pont, monter par Pra Peyron pour rejoindre le Rif Paulin et de là, poursuivre vers Le Poët et revenir sur Vallouise par l’itinéraire décrit.
Se renseigner sur les conditions météorologiques avant de partir randonner.
Coordonnées des secours : Secours Montagne : 112
Respecter le travail des agriculteurs, exploitants et propriétaires
Refermer toutes les clôtures
Rapporter tous ses déchets
Ne pas couper l’itinéraire à travers les prairies
Lieux de renseignement
Bureau d'Information Touristique de Vallouise
Place de l'Eglise, 05340 Vallouise
Maison du Parc de Vallouise
, 05290 Vallouise
Information, documentation, maquette, expositions, projections, vente des produits et ouvrages du Parc. Visites guidées pour les scolaires, réservation obligatoire. La nouvelle Maison du parc a ouvert à Vallouise depuis le 1er juin et propose aux visiteurs une exposition permanente interactive invitant à la découverte du territoire et de ses patrimoines. Un espace d'exposition temporaire permettra une offre renouvelée. Enfin,le dispositif est complété par une salle audiovisuelle permettant d'organiser projections et conférences Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.
Transport
Transports en commun >> https://services-zou.maregionsud.fr/fr/
Pensez au covoiturage >> www.blablacar.fr
Pour plus de renseignements, s'adresser au Bureau d'Information Touristique le plus proche du départ de la randonnée.
Accès routiers et parkings
À 9 km de L’Argentière-La Bessée, prendre la D994E.
Stationnement :
Source
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