L'ancien lac du Fangeas
« En allant vers la passerelle qui franchit le torrent en amont du lac, lors d’une belle journée estivale, deux canards en vol nous sont passés au ras des oreilles. Ce couple de colvert s'est posé sur le lac Fangeas. Peu affolé par les promeneurs, il était occupé à fouiller la vase, le croupion en l’air. »
Blandine Delenatte et Jean-Philippe Telmon, gardes-moniteurs
Description
Du parking, prendre le sentier de gauche où se trouve la porte d'entrée du Parc national, ensemble de trois panneaux explicatifs (laisser sur la droite la passerelle qui mène au sentier d'hiver). Passer le pont au-dessus du torrent des Oules et continuer le sentier en lacets qui longe une grande cascade puis traverse une zone d'éboulis. Ce sentier “d'été” est situé sur une zone d'avalanche et n'est pas emprunté en hiver. Il est large et taillé en douceur, permettant aux habitants de Dormillouse de se ravitailler à l'aide de brouettes à chenilles.
- Au croisement suivant, prendre le sentier à gauche « lac du Fangeas, col des Terres Blanches » et continuer le chemin unique qui longe le torrent des Oules et mène à l'ancien lac du Fangeas.
- La descente se fait par le même chemin.
- Départ : Parking des cascades, Freissinières
- Arrivée : Parking des Cascades, Freissinières
- Communes traversées : Freissinières
Les 19 patrimoines à découvrir
- Archéologie
Mines
Quelques vestiges d'exploitation minière ancienne sont disséminés sur le secteur du Fangeas. Ces mines remontent au Moyen-Age, période à laquelle on y exploitait le plomb argentifère et le cuivre. C’était une exploitation de petite taille, sans doute associée aux mines du Fournel. Le métal récolté permettait la frappe de monnaie féodale. Les travaux miniers sont actuellement comblés et inondés, ce qui a permis de retrouver des vestiges bien conservés : échafaudages, bol en bois tourné, semelle de chaussure. Les archéologues fouillent ces mines depuis une dizaine d’années en commençant par siphonner l’eau qui inonde les galeries. Les mines ne sont pas accessibles au public et leur localisation est ici volontairement décalée. Pour plus d’information sur ce patrimoine, s’adresser au musée des mines de l’Argentière la Bessée.
- Eau
Torrent des Oules
Suite de cascades et de vasques, il est l’un des torrents les plus difficiles à descendre pour les adeptes de canyoning en France. Le sentier qui mène au lac du Fangeas le suit sur la majeure partie du tracé et le sourd bouillonnement des hautes eaux du printemps et du début d'été accompagne la randonnée.
- Point de vue
Vue sur le village de Dormillouse
Unique en son genre, le village de Dormillouse s'étage en plusieurs quartiers ou hameaux, chacun autour d'un équipement public : le moulin aux Enflous, en bas du village ; le temple, l'école et la fontaine aux Escleyers ; le four aux Romans, en haut du village. Les habitations de pierres et de bois sont caractéristiques de l'architecture de montagne sur un site isolé.
- Faune
Troglodyte mignon
Petite boule de plumes de 10 cm, bandeau blanc sur l'oeil, c'est lui le « pétabouillou » ou la « pétouse » qui lance son chant puissant d'une branche où il se tient queue dressée à la verticale. Il remue sans cesse dans le fatras végétal, insaisissable.
- Faune
Pouillot véloce
Ce petit passereau commun est rarement vu mais si souvent entendu. « Tchiff-tchaff, tchiff-tchaff, chiff-tchaff... ». Son chant évoque le bruit des pièces d'or qui tombent dans une caissette une par une. Les anglais le nomment Chiffchaff, les allemand Zilpzalp. C'est dire si ce chant retient l'attention ! Migrateur, il arrive dans les Ecrins fin mars-début avril et niche dans les forêts buissonnantes. Il se nourrit d'insectes tout l'été avant de rejoindre le pourtour méditerranéen dès l'automne.
- Flore
La mégaphorbiaie
C'est une formation végétale de hautes herbes qui se développe sur un sol humide. Le long du sentier du Fangeas qui borde le torrent des Oules, ces hautes herbes frôlent cuisses et mollets.
- Flore
Digitale à grandes fleurs
Cette grande fleur Elle ne passe pas inaperçue avec sa grappe de corolles jaunes. Son nom de digitale vient de la ressemblance de ses fleurs avec des dés à coudre dans lesquels ont peut glisser les doigts. Dans le langage populaire, elle prend le nom de « gant de sorcière » car c'est une plante extrêmement toxique.
- Flore
Berce commune
Cette grande ombellifère qui peut atteindre 1m60, affectionne les sols riches et humides. Un peu froissée, elle dégage une odeur de mandarine. Au printemps, les boutons floraux sont cachés dans une gaine de feuilles et quand les fleurs s'ouvrent, les ombelles attirent de nombreux insectes.
- Faune
Sanglier
Peu de chance de croiser la bête mais ses vermillis (couche superficielle de la terre retournée) ou ses boutis (quand il laboure plus profondément le sol) ne passent pas inaperçus. Le sanglier fouille le sol avec son groin à la recherche de vers, de larves de coléoptères, de bulbes et de racines.
- Faune
Chevreuil
Caché dans les bois de mélèzes, le chevreuil montre parfois sa fine tête à l’aube et au crépuscule. Pas toujours aisé de voir cet animal discret mais quelques traces peuvent trahir sa présence : l’empreinte en forme de coeur de ses frêles sabots, les troncs d’arbustes écorcés par le frottement des jeunes bois du brocard pour en ôter les derniers lambeaux de velours, le sol gratté par le brocard qui marque son territoire à la période du rut. Et parfois c’est un aboiement sonore et guttural qui résonne
- Flore
Vératre blanc
Sans les fleurs, on pourrait le confondre avec la grande gentiane jaune. Mais les grandes et larges feuilles du vératre sont alternées sur la tige, celles de la gentiane opposées (formant une coupe). Et si la gentiane est un apéritif réputé, le vératre est toxique.
- Flore
Bartsie des alpes
Elle se repère de loin dans l'herbe verte avec ses bractées violacées qui cachent presques ses petites fleurs. C'est une espèce arctico-alpine vivant sur les hauteurs des alpes et au nord de l'Europe.
- Eau
Zones humides
Le lac du Fangeas est entouré de zones humides. C'est de là qu'il tire son nom puisqu'une fange est une zone marécageuse.
- Flore
Swertie vivace
Au début du mois d'août, les étoiles violettes de la swertie s'ouvrent sous le soleil. A la base de chacun des cinq pétales, deux fossettes luisantes emplies de nectar attirent les insectes. De la famille des gentianes, cette belle fleur est une vivace qui résiste à la mauvaise saison grâce à son bourgeon hivernal persistant au ras du sol, entouré d'une rosette de feuilles protectrices.
- Faune
Criquet jacasseur
Dès le milieu de l'été, ce criquet frotte ses élytres sombres aux nervures échelonnées avec ses pattes postérieures et empli l'air du son répétitif qui en résulte : dsch-trrrrrrrrrr dsch-trrrrrrrrrr dsch-trrrrrrrrrr... Qu'on le dérange de nos pas et le voilà qui s'envole bruyamment comme s'il n'était pas content.
- Flore
Grassette commune
Ce sont ses feuilles d'un vert clair presque jaune qui permettent de la repérer sur le sol détrempé. Le dessus de ces feuilles, gluant, est un vrai piège pour les moucherons qui s'y aventurent. La plante est carnivore pour combler le manque d'azote des terrains humides.
- Faune
Libellule déprimée
Elle n'est pas déprimée au sens psychologique du terme mais au sens physique : son abdomen est aplati. C'est surtout le mâle à l'abdomen bleu que l'on voit voler au-dessus des zones humides.
- Faune
Gomphocère des alpages
Dans la pelouse autour du lac de Fangeas, au mois d'août, plusieurs criquets se fondent dans l'herbe. Parmi eux, le gomphocère des alpages ou criquet de Sibérie, a une particularité : il a des gros bras, comme Popeye ! Enfin, ce sont juste ses tibias antérieurs qui sont dilatés comme des ampoules. Sans ce détail et sans son chant long et uniforme « crè-crè-crè-crè », il pourrait passer inaperçu avec sa couleur verte et brune.
- Faune
Grenouille rousse
Parfois, une grenouille saute dans les zones humides qui bordent le lac du Fangeas et notamment dans les ruisselets qui serpentent dans l'herbe. Jeune ou adulte, il s'agit de la grenouille rousse, la plus commune en montagne. Elle peut vivre jusqu'à 2800 m d'altitude, un record ! Elle hiberne dans la terre ou dans la vase au fond de l'eau. Au printemps, ses oeufs flottent à la surface de l'eau en amas compacts.
Météo
Profil altimétrique
Zones de sensibilité environnementale
Aigle royal
Nidification de l'Aigle royal
Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec l'Aigle royal en période de nidification sont principalement le vol libre et les pratiques verticales ou en falaise, comme l'escalade ou l'alpinisme. Merci d'éviter cette zone et de privilégier un survol de la zone à une distance de survol de 300m sol soit à une altitude minimale de 2430m.
- Domaines d'activités concernés :
- Aerien, Manifestation sportive, Vertical
- Périodes de sensibilité :
- janv.févr.marsavr.maijuinjuil.août
- Contact :
- Parc National des Écrins
Julien Charron
julien.charron@ecrins-parcnational.fr
Recommandations
Camping interdit sur le parking des cascades, bivouac autorisé à plus d’une heure de marche des limites du parc.
Les feux sont également interdits dans le coeur du Parc.
En alpage, les chiens de protection sont là pour protéger les troupeaux des prédateurs (loups, etc.).
Lorsque je randonne, j’adapte mon comportement en contournant le troupeau et en marquant une pause pour que le chien m’identifie.
En savoir plus sur les gestes à adopter avec le dossier Chiens de protection : un contexte et des gestes à adopter.
En cas de problème, racontez votre rencontre en répondant à cette enquête.
Lieux de renseignement
Maison du Parc de Vallouise
, 05290 Vallouise
Information, documentation, maquette, expositions, projections, vente des produits et ouvrages du Parc. Visites guidées pour les scolaires, réservation obligatoire. La nouvelle Maison du parc a ouvert à Vallouise depuis le 1er juin et propose aux visiteurs une exposition permanente interactive invitant à la découverte du territoire et de ses patrimoines. Un espace d'exposition temporaire permettra une offre renouvelée. Enfin,le dispositif est complété par une salle audiovisuelle permettant d'organiser projections et conférences Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.
Transport
Gare SNCF la plus proche : l'Argentière les Ecrins - www.voyages-sncf.com puis taxi. (Taxi Pellegrin 06 98 88 17 78 / Taxi Billau 06 08 03 45 90)
Accès routiers et parkings
De la RN 94, au nord de la Roche de Rame suivre la direction Freissinières par la D38 puis la D38B jusqu'à Freissinières. Traverser Freissinières puis suivre la D238 qui part à droite jusqu'au parking des cascades, au fond de la vallée. Terminus de la route, au fond de la vallée de Freissinières en dehors de la période de neige où la route est fermée.
Stationnement :
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