Sentier de découverte du bocage
Par une chaude journée d'été, se promener sous le couvert des haies de frênes au son du clapotis d'un petit canal, tout en harmonie avec le chant des oiseaux, est un vrai moment de quiétude. Au détour d'un coude du sentier on peut surprendre un chevreuil ou un renard C'est la découverte d'un autre aspect du massif des Ecrins, bien loin de la haute montagne, mais qui ne manque pas de charme.
Description
- Tourner à droite pour la suivre sur environ 200m.
- Le merle propose alors de tourner encore à droite pour descendre vers la route de St Eusèbe. Il faut franchir à gué un petit ruisseau (rien de difficile).
- Une fois sur la route goudronnée, prendre de nouveau à droite vers le hameau de Beaurepaire, qui mérite bien son nom. Traverser le hameau, puis emprunter, toujours sur la droite, la montée à la sortie de celui ci. Une petite route montante ramène au parking de départ.
- Départ : Beaurepaire
- Communes traversées : Chauffayer, Les Costes et Saint-Eusèbe-en-Champsaur
Les 11 patrimoines à découvrir
- Flore
Le bocage et ses haies
La bise, un vent du nord froid, souffle souvent dans la vallée du Champsaur. Les haies du bocage protègent du dessèchement et de la verse des cultures. C'est une région d'élevage, des prés assurent le foin pour l'hiver.Des céréales complètent l'alimentation du bétail.
Il reste encore une partie du réseau de canaux d'irrigation des parcelles agricoles. Faute d'entretien, certains canaux ne sont plus mis en eau et s’embroussaillent. - Eau
Les cours d'eau dans le Champsaur
Le Champsaur, de par sa situation géographique, a toujours manqué d'eau en été. Il est pourtant traversé par le Drac noir, le Drac blanc, la Séveraisse venant de la vallée du Valgaudemar et la Séveraissette drainant la vallée de Molines. Ces rivières prennent leur source en montagne. Il y a donc de la ressource, encore faut-il la faire parvenir aux cultures. - Flore
Le frêne
C'est sans conteste l'arbre qui façonne les haies du Champsaur. D'ailleurs son étymologie le confirme, en grec « phraxis » signifie « haie ».
C'est un arbre aux multiples usages : excellent bois de chauffage, manche d'outils, bois utilisé par les menuisiers, feuilles récoltées comme fourrage. Le frêne peut être apprécié par d'autres convives sous l’appellation de frênette ou cidre de frêne. Il est fabriqué avec les feuilles séchées mises en tisane additionnée de sucre et de levure de boulanger. On laisse le tout quelque temps en barrique, puis on le met en bouteilles pour obtenir une boisson fraîche et pétillante. - Flore
Arbre tétard
Le frêne peut être étêté et taillé régulièrement ce qui lui donne un port en têtard. Un arbre têtard est un arbre au tronc court surmonté d’une "tête" et d’une couronne de branches. En plus de son aspect paysager les frênes ainsi taillés abritent de nombreux animaux Les anfractuosités du tronc constituent en effet un abri précieux pour de nombreuses espèces animales. Des oiseaux cavernicoles comme les chouettes s'y installent pour nicher. Les troncs creux sont souvent le refuge de petits mammifères comme les chauves-souris ou le lérot. De nombreux insectes y trouvent également le gîte et le couvert.
Bref, voici un arbre aux multiples usages et qui contribue à une large biodiversité. - Flore
Protection des messicoles dans le Champsaur
Dans le Champsaur, le coquelicot, le bleuet mais également la nielle des blés, la silène noctiflora, l'adonis, le miroir de vénus ... accompagnent encore parfois les céréales. Ils témoignant d'une utilisation restreinte des herbicides par certains paysans, pratique à encourager de tous points de vue. - Faune
La vie sauvage dans le bocage
Cette mosaïque de milieux constituée de haies, prairies, bois, zones humides, est propice à l'épanouissement d'une vie sauvage remarquable. On peut y rencontrer entre autres papillons, oiseaux, sonneurs à ventre jaune, blaireaux, chevreuils ou encore chauvessouris et une grande diversité floristique.
C'est un remarquable exemple de convergence d’intérêts de l'agriculture et de la biodiversité. À condition de garder des pratiques qui ont fait leurs preuves sans tomber dans les travers de l'agriculture intensive. Attention équilibre fragile ! - Faune
Azuré de la sanguisorbe
L'azuré de la sanguisorbe est un petit papillon bleu du genre Maculinea. Ces papillons ont une biologie particulière. D'une part, les chenilles ont besoin d'une plante hôte spécifique pour se nourrir d'autre part, des fourmis doivent les recueillir pour les emmener dans leur fourmilière où elles terminent leur développement.
Ce mode de vie complexe rend les espèces très vulnérables aux modifications de leur habitat et les Maculinea sont considérés comme menacés sur l’ensemble du territoire national et dans toute l’Europe.
En France il y a quatre espèces de Maculinea, toutes protégées. Ils font l'objet d'un plan national d'action qui a pour but de mieux connaître l’état de conservation des populations et de protéger leur habitat. - Flore
Les messicoles
Les plantes qui sont associées aux cultures sont souvent perçues par l'agriculture comme des « mauvaises herbes » à détruire. Les herbicides ont montré une efficacité redoutable au point de faire craindre que ces espèces disparaissent, amoindrissant la richesse botanique. Ainsi le coquelicot et le bleuet ont, dans beaucoup de régions, disparu de nos champs de céréales devenus uniformément jaune d'or à la période de la moisson. Ces plantes qui accompagnent nos cultures sont appelées « messicoles » ; beaucoup sont d'origine moyen-orientale. Vivaces ou annuelles, elles sont adaptées à survivre aux labours et à profiter des soins culturaux. - Eau
Les canaux d'irrigation et les zones humides
Dès le Moyen-Âge, des systèmes de canaux d’irrigation gravitaires sont mis en place dans le Champsaur. Des syndicats voient le jour pour organiser l'arrosage entre les différents utilisateurs, sans qu'il n'y ait quelques conflits, comme l'attestent les écrits de doléances consultables aux archives départementales. Ces canaux sont creusés à même le sol et une partie de l'eau qui y circule s'infiltre dans la terre et alimente des sources et des zones humides qui abritent des espèces animales et végétales adaptées, dont certaines sont en voie de raréfaction. - Faune
L'arrivée du cerf
Le cerf, bien présent dans le Dévoluy, traverse régulièrement le Drac pour faire des incursions dans le bocage. Des individus sont en train de s'installer rive gauche du Drac. Bientôt, le brame du cerf va résonner sous le couvert des haies. - Savoir-faire
Entretien des canaux
Le nombre d'agriculteurs diminue et il devient parfois difficile de réunir suffisamment de volontaires pour les corvées d'entretien. D'autant que certaines zones ont mis en place l'aspersion, l'eau envoyée sous pression dans des canalisations retombe en fine pluie sur les cultures. Ces évolutions récentes ne sont pas sans conséquences sur les canaux et les zones humides qui leur sont associées.
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Randonnée très facile, idéale pour la famille.
Lieux de renseignement
Maison du Tourisme du Champsaur & Valgaudemar
Les Barraques, 05500 La Fare en Champsaur
Accès routiers et parkings
Depuis N85 tourner au niveau de Chauffayer sur la D23 en direction de La Motte en Champsaur, les Costes et Molines. Faire 2 km sur la D23 pour s'arrêter au niveau des panneaux d'infos du sentier.
Stationnement :
Source
Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :