Combe Oursière
"Au petit matin, tout est calme dans le vallon de Combe Oursière. Après avoir cheminé dans un mélézin aux couleurs chatoyantes puis traversé des landes à callune rougeoyantes à l'automne, on débouche sur un univers plus minéral. Dans le fond du cirque, des chamois broutent tranquillement l'herbe fine des éboulis."
Marion Digier, garde-monitrice en Valbonnais
Description
Du parking, prendre la piste qui remonte la vallée du Béranger jusqu’à la limite du Parc des Ecrins.
- Au panneau d'entrée du Parc national se situe une aire de stockage de grumes d'où part un sentier parallèle à la piste. Le suivre sur une centaine de mètres, puis bifurquer à droite pour traverser le bois du Bot.
- Le sentier passe sous une barre rocheuse, décrit quelques lacets et remonte la gorge du ruisseau de la Draire. Le paysage s’éclaircit ensuite, la forêt laisse petit à petit la place à des arbres plus isolés et à une végétation plus basse.
- Au carrefour avec le vallon des Echarennes, prendre à droite le sentier qui vous amènera dans le haut du vallon de Combe Oursière.
- Après la cabane en demi-tonneau, possibilité de poursuivre pour traverser le vallon par un petit sentier en courbe de niveau. Celui-ci amène jusqu'au point de vue sur Pré Chrétien. La descente se fait par le même chemin qu'à l'aller.
- Départ : Hameau de Valsenestre, Valjouffrey
- Communes traversées : Valjouffrey
Les 14 patrimoines à découvrir
- Flore
Prairies naturelles de fauche
Les spécialistes agricoles considèrent qu'une prairie est naturelle dans la mesure ou elle n'a subi aucun apport de fumure ni de labour durant les dix dernières années écoulées. C'est bien le cas de celles cernées de haies, que vous longerez dés le départ de la randonnée. Ces prairies sont d'une grande richesse floristique quant au nombre d'espèces de plantes et par conséquent elles accueillent une myriade d'insectes pollinisateurs, dont les abeilles domestiques évidemment.
- Faune
Pic noir
Tout en cheminant à travers la forêt du Bot et jusqu'à la cabane de Combe Oursière, il est assez courant d'entendre le cri d'alarme du Pic noir ainsi que le « kru kru kru kru» qu'il émet lors de ses déplacements. Ce drôle d'oiseau noir avec un casque rouge est le plus grand pics des Alpes. Il affectionne les forêts avec de grands arbres espacés et creuse sa loge en hauteur dans les troncs. C'est à la fois pour séduire sa belle, défendre son territoire ou bien encore pour trouver des scolytes ou des fourmis charpentières qu'il tambourine sans relâche. - Flore
Laisser vieillir les arbres
Dans le cadre du réseau Natura 2000, la commune de Valjouffrey s'est engagée à conserver de vieux arbres pour participer au maintien de la biodiversité en forêt. Il est en effet très important pour qu'une forêt soit riche et diversifiée qu'elle conserve ses vieux arbres et son bois mort au sol. Les agents du Parc national des Ecrins et de l'Office national des forêts ont marqués plus de 500 arbres sur la commune dans cet objectif. En traversant la forêt du Bot, on peut voir des arbres marqués d'une petite plaquette « arbre conservé pour la biodiversité ». - Flore
Mélèzes « en crosse »
De beaux mélèzes en crosse sont visibles depuis le sentier. En hiver, dans les zones pentues, le manteau neigeux exerce une pression à la base du tronc des arbres. La forme courbée du mélèze témoigne de son adaptation à la poussée de la neige. En zone de forte pente, cette adaptation morphologique lui confère néanmoins une certaine fragilité. Les mélèzes sont des arbres "pionniers" des montagnes. Ils peuvent coloniser des milieux hostiles comme les éboulis et les cônes de déjection. Ils préparent l'arrivée de la future forêt. - Faune
Casse-noix moucheté
Krè krè krè...du haut d'un mélèze, un oiseau brun-chocolat moucheté de blanc s'envole en protestant vivement d'une voix aigre et rauque. Avec son bec puissant le Casse-Noix décortique noisettes et cônes de pins (pins cembro et pins à crochets) dont il extrait les graines. Dés le début de l'été, il s'affaire à préparer des provisions pour l'hiver et le printemps suivant...L'oiseau a bonne mémoire car il retrouve la quasi-totalité de ses caches pourtant dissimulées avec grand soin. - Histoire
La « Combe des Ours »
Le nom de « Combe Oursière » ferait référence à la présence des ours dans le vallon. En 1800, 26 à 30 ours vivaient encore dans l'Oisans et sa région. Les derniers ours connus autour de Valsenestre se seraient réfugiés au siècle dernier vers la Morte et Lavaldens et le dernier d'entre eux aurait été abattu au dessus de Livet. Dans les Alpes, la dernière observation fiable d'un ours daterait de 1937 et se situerait dans le Vercors. - Géologie et géographie
Ripple marks
Sous ce terme au premier abord rébarbatif se cachent de jolis dessins laissés par les vagues ou le courant sur le fond de la mer. Il s'agit de rides allongées, parallèles et régulièrement espacées, observées dans les sédiments sableux et provoquées par l'eau. Les ripple marks de Combe Oursière ne sont pas visibles facilement car elles sont cachées par la végétation mais elles nous permettent de rêver à un passé lointain où la mer était présente. - Faune
Tétras lyre
Pour observer le tétras-lyre en été, il faut se lever de très bonne heure. En France, le tétras-lyre ou coq des bruyères ne se rencontre que dans les Alpes. Au printemps, le mâle au plumage noir, la queue en lyre avec les sous-caudales blanches parade pour attirer les poules. En hiver, il passe le plus clair de son temps réfugié dans des igloos creusés dans la neige pour se protéger du froid. C'est à cette période qu'il est le plus sensible car il ne peut compenser l'énergie dépensée lorsqu'il quitte précipitamment son igloo au passage d'un skieur hors piste ou d'un randonneur en raquettes. - Histoire
Reboisement des terrains en montagne
1843, quatre heures du matin...une avalanche dévale de la Combe Oursière et s'engouffre dans le village. Seules cinq maisons sont épargnées. Comme dans beaucoup d'autres vallons, l'absence d'arbres favorise le départ des coulées. En 1895, l'Etat achète des terrains communaux dans l'objectif de les reboiser pour protéger le hameau de Valsenestre. Les banquettes visibles sur le haut du vallon témoignent de ce travail de reboisement et d'entretien des plantations qui se poursuit encore aujourd'hui sous la houlette du service de "Restauration des Terrains en Montagne". - Faune
Chamois
Le matin dès l'aube, il n'est pas rare d'observer des chamois dans ce vallon. Un suivi scientifique appelé « IPS » (Indice d'Abondance Pédestre) est réalisé dans ce secteur par les agents du Parc. Une vingtaine de circuits sont parcourus tous les ans sur l'ensemble du parc et servent au calcul de cet indice. Celui-ci est basé sur le nombre moyen d'animaux observés sur un itinéraire défini parcouru plusieurs fois. L'objectif de ce protocole est d'évaluer l'évolution des populations de chamois. - Histoire
Cabane en demi-tonneau de Combe Oursière
Cette cabane est une ancienne cabane de chantier datant des années 50. Elle se trouve sur l'emplacement d'une ruine issue quant à elle de l'époque des premiers reboisements et qui est appelée le « chalet ». - Point de vue
Point de vue sur le glacier Courbe
Au débouché du sentier sur la crête, on découvre un panorama qui s'étend des crêtes de l'Arcanier à l'ouest au pic des Marmes à l'est. Entre le col de la Muzelle et le pic des Marmes, on reconnaît au loin le glacier Courbe avec sa forme en virgule. Ce glacier fait partie des 27 glaciers de référence que le Parc national étudie pour surveiller leur évolution. Un suivi par photo-constat est réalisé sur ce site avec un pas de temps de 3 ans. Pour d'autres glaciers comme le glacier blanc en Vallouise, des suivis beaucoup plus précis sont réalisés chaque année. - Flore
Saule glauque et soyeux
Dans les éboulis, de part et d'autre du sentier menant au point de vue de Pré Chrétien, on peut observer des fourrés de saules d'une couleur vert bleuté et au toucher soyeux. Il est assez facile de reconnaître ce saule qui n'en n'est pas moins un espèce protégée endémique des Alpes. Il pousse uniquement dans les massifs cristallins, en versant nord, dans des combes et ravines plus ou moins écorchées, des éboulis... - Flore
Saule de Lagger
Il est la bête noire des botanistes car peu facile à déterminer ! Cet arbuste forme des fourrés difficilement pénétrables qui servent de refuge à de nombreux animaux. On le trouve uniquement dans les Alpes. Cette espèce protégée pousse dans des milieux fréquemment rajeunis par des évènements comme les crues ou les avalanches. Il est bien présent dans les éboulis de Combe Oursière.
Météo
Profil altimétrique
Zones de sensibilité environnementale
Aigle royal
Nidification de l'Aigle royal
Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec l'Aigle royal en période de nidification sont principalement le vol libre et les pratiques verticales ou en falaise, comme l'escalade ou l'alpinisme. Merci d'éviter cette zone !
Attention en zone cœur du Parc National des Écrins une réglementation spécifique aux sports de nature s’applique : https://www.ecrins-parcnational.fr/thematique/sports-de-nature
- Domaines d'activités concernés :
- Aerien, Manifestation sportive, Vertical
- Périodes de sensibilité :
- janv.févr.marsavr.maijuinjuil.août
- Contact :
- Parc National des Écrins
Julien Charron
julien.charron@ecrins-parcnational.fr
Recommandations
Aire de bivouac aménagée pour les randonneurs itinérants située 500 m en amont du hameau de Valsenestre. Camping interdit par arrêté municipal sur le reste de la commune de Valjouffrey.
Lieux de renseignement
Maison du Parc du Valbonnais
Place du Docteur Eyraud, 38740 Entraigues
Accueil, information, salle d'exposition temporaire, salle de lecture et vidéo-projection à la demande. Boutique : produits et ouvrages du Parc. Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.
Transport
Bus de La Mure à Entraigues (Transisere - ligne 4120). Correspondance à « Entraigues Place » avec le service communal de Valjouffrey (bus communal de 8 places) à destination du Désert-en-Valjouffrey.
Accès routiers et parkings
A partir d'Entraigues, prendre la D117 en direction de « Valjouffrey ». Avant le pont du village de la Chapelle en Valjouffrey, prendre la route qui monte à gauche. Le hameau de Valsenestre est au bout de la route.
Stationnement :
Source
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